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Avec la nouvelle année (2013), l'envoi des "Cosmopolite" par Philippe Duverger reprend, me permettant de découvrir le n°1 de l'année 1891. Ce numéro du "journal géographique illustré" de Lazare Ravel est consacré à la description de "ce coin pittoresque de la Drôme" que constitue la vallée de la Galaure. Je n'en dirai pas davantage et vous laisse découvrir le récit de ses excursions (Le Grand-Serre, Saint-Avit et la tour de Ratières). Bonne lecture. C'est assez régulièrement, en fonction de ses disponibiltés que Philippe Duverger

Devant le nombre des "Cosmopolite" et afin d'éviter de modifier régulièrement cet article, j'ai inséré ci-après, un lien vers une page de mon blog composée d'un tableau permettant, en cliquant sur chaque numéro de visualiser les pages qui composent celui-ci.

                                                Liste des "Cosmopolite"

La numérisation et l'envoi des "Cosmopolite" de l'année 1896, terminent l'expédition des journaux géographiques illustrés détenus par Philippe Duverger. Je le remercie sincèrement pour m'avoir permis de découvrir cette surprenante et originale correspondance adressée, par mon arrière grand-père Lazare Ravel entre 1890 et 1896 à M. Jean Marie Coueslant . Sur le dernier numéro (n°2 de 1896), comme sur chacun des exemplaires des "Cosmopolite", son auteur à porté la mention "à suivre". Celà laisse supposer que d'autres numéros ont été écrits après ce numéro, par Lazare, comme d'autres exemplaires ont été rédigés dès 1885.

Pour conclure ces articles consacrés aux "Cosmopolite", je n'ai pas trouvé mieux que de donner la parole à leur rédacteur qui s'exprime ainsi au numéro 3 de 1890 :

"Vous le croirez ou non lecteur, mais ce journal est déjà vieux. Il parut pour la première fois en janvier 1885. Cinq années se sont donc écoulées depuis le jour où il naquit de ma cervelle endolorie. Il possède aujourd'hui, une multitude de croquis et d'aquarelles, une quantité énorme d'articles plus ou moins profonds, d'anecdotes plus ou moins abracadabrantes. Ce journal écrit d'abord pour quelques amis, puis pour le rédacteur seulement, possède maintenant un lecteur (1) qui ne fait que rendre service au rédacteur en le lisant. Et d'ailleurs qui pourrait s'attacher à ces croquis, à ces impressions, comme je le fais moi même ? Qui pourrait s'attacher à ces pages ? Sinon celui qui les a écrites. Quel est celui qui peut tressaillir comme je le fais en feuilletant les numéros des années éteintes ? Qui soupire, rit, pleure quelquefois en retrouvant des anecdotes et d'anciens croquis ? Allons donc ! Ce journal n'aura jamais l'honneur de paraître au grand jour. Tel que l'humble violette; il restera caché dans un petit recoin bien solitaire, content d'un léger rayon de soleil. Mais il n'en perdra point, pour cela, son agréable parfum.

Les seuls qui pourraient lire attentivement ces quelques pages ; ce sont mes camarades de mes pérégrinations à travers les départements nommés dans ce journal qui ont été acteurs des quelques anecdotes (2) qui s'y trouvent mélées avec mes descriptions.

Il n'y a point, dans cette réunion de pages, de quoi faire rire ou pleurer un lecteur. Il n'y a rien de bien scientifique. C'est plutôt un pauvre album de croquis avec une courte légende pour chacun d'eux, quelques descriptions bien vagues, quelques impressions bien profondes, trop profondes même ; à une telle profondeur que je n'ai pu leur donner le jour qu'à demi et encore !...Enfin, c'est un journal (arrivons au but) qui est destiné à un vieillard de 60 ans. Et ce sera avec une émotion sincère, je vous l'assure, que je lirai ces lignes et que je verrai ces croquis récoltés dans ma jeunesse (3).

Je montrerai à mes petits enfants, si j'en ai (4), les endroits où la troupe se trouvait dans la prospérité et les endroits (moins rares ceux-là) où elle était dans l'adversité. J'y raconterai les histoires surprenantes survenues dans le cours de mes voyages et mes petite enfants riront et le grand-papa rira de même, tout en essuyant à la dérobée une larme versée aux souvenirs du jeune temps."

(1) M. Jean Marie Coueslant instituteur à Dieulefit et co-fondateur de la bibliothèque populaire de cette commune le 3 février 1860

(2) La lecture des exemplaires des "Cosmopolites" rédigés entre 1890 et 1896 ne permet pas de dPhoto Lazare en1896 corrigéeécouvrir ces anecdotes dont les camarades de Lazare auraient été les acteurs. Les numéros aujoud'hui disparus en faisaient-ils états ?

(3) Il semble donc que ce chacun de ces journaux ait été réalisé en au moins deux exemplaires pour permettre à son auteur d'en conserver un pour lui permettre d'en faire la lecture commentée à ses petits enfants. Cependant si Lazare les avaient conservés de son vivant que sont-ils devenus ?

(4) Lazare dont la photographie ci-contre illustre la 1ère page du "Cosmopolite" n°2 de 1896, (il est alors âgé de 28 ans), a eu, avec son épouse Thérèse, 6 enfants et 10 petits enfants.

 

Tag(s) : #Théâtre Ravel, #Lazare Ravel
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